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2 août 2007

Les Looney Tunes

Les années 30, un début lent

Créés en 1930, par Hugh Harman et Rudolph Ising, sous la tutelle du producteur Leon Schlesinger, les Looney Tunes sont avant toute chose, une nouvelle tentative de battre Disney sur son propre terrain. Les aventures du petit blackboy nommé Bosko n'arriveront toutefois jamais à égaler en succès celle de Mickey. Une autre série, créée en parallèle et baptisée Merry Melodies se chargera dès l'année suivante de concurrencer les Silly Symphony de Disney.

Quand Harman et Ising quittent Schlesinger peu de temps après pour rejoindre la MGM, le producteur passera les rênes à plusieurs réalisateurs qui reçoivent le mandat de trouver un remplaçant à Bosko. Le blackboy a déserté en même temps que ses deux papas. (D'ailleurs, par la suite, Schlesinger s'assurera que tous les personnages appartiennent au studio plutôt qu'à leurs auteurs. Quant à Bosko, il disparaîtra après quelques films navrants à la Metro.)

Se succèdent donc en tête d'affiche, tout d'abord Buddy qui n'est qu'une "pâle" imitation de Bosko (Certains lui donnère même le surnom de white Bosko!) puis, une série de personnages qui n'ont rien pour arriver à la cheville de la souris de Disney.

C'est dans I haven't gotta hat en 1935 qu'apparaît la première vraie star de la Warner Bros. Le film qui était une tentative de créer toute une ménagerie de nouveaux personnages donnera vie à un duo de chiens jumeaux qui chantent la chanson titre, un hibou prétentieux, un chat fanfaron et surtout un cochon plutôt grassouillet et pris de bégaiement qui répond au nom de Porky Pig. Ce dernier sera d'abord repris dans quelques films pour former un duo avec le chat prénommé Bean.

C'est là que les choses accélèrent. Porky devient vite une star dans des films réalisés par un certain Bob Clampett (celui qui réalisera Beany & Cecil quelques années plus tard). Il se trouve bientôt jumelé à un canard dingue nommé Daffy créé par un dénommé Tex Avery en 1937. Le canard sera à son tour conservé et jouera également aux côtés d'Egghead, un autre personnage absurde créé par Tex Avery qui évoluera vers une forme définitive et se verra rebaptisé Elmer Fudd.

Le coup du Lapin

Vient ensuite en 1939, le personnage qui donnera réellement ses lettres de noblesse au studio et des sueurs froides à l'oncle Walt.

Dans A wild hare, Tex Avery (toujours lui!!!) confronte le chasseur Elmer Fudd à un lapin impassible qui prendra le nom de Bugs Bunny. Bugs n'est pas comme les autres personnages de cartoon. Dès le début, il se distingue par un flegme et une assurance à l'outrance qui annoncent déjà les personnages surréalistes de la MGM. Devant le canon d'un fusil, Bugs ne fuit pas en hurlant; il s'installe confortablement et interroge son adversaire sur le sort qu'il lui réserve.

En très peu de temps, Bugs deviendra la coqueluche de l'Amérique. La 2e guerre mondiale qui commence fera de lui un véritable héros. Les réalisateurs de la Warner qui ont reçu pour mandat de faire des films de propagande et d'entraînement des troupes (entre autre la série Private SNAFU, profitera du sujet d'actualité pour confronter ses héros à l'ennemi. C'est ainsi qu'on peut voir Bugs Bunny décimer l'armée japonaise dans "Bugs Bunny nips the Nips" et Daffy assommer Hitler à coup de maillet dans Daffy the commando.

Mais les choses n'arrêtent pas là. Déjà viennent se joindre à l'équipe Titi puis Sylvestre qui, une fois qu'ils auront été réunis, deviendront quasi inséparables. Bugs sera jumelé de plus en plus souvent à Yosemite Sam, un nabot colérique aux longues moustaches rouges. Nous découvrirons bientôt une basse-cour habitée par Charlie le coq et le chien de garde, son éternel ennemi. Pépé Le Pew, putois romantique recherchera sans relâche l'amour d'une chatte noire qu'il prend pour une des siens. Sylvestre las de la chasse aux canaris se lancera à la poursuite de Hippety Hopper, la souris géante que nous savons être un kangourou.

L'apogée d'un studio

La guerre est finie et l'Amerique s'en sort plus forte que jamais. Partout semble souffler un vent de prospérité au pays de l'oncle Sam. Les Looney Tunes s'adaptent à leur époque et le thème des cartoons changent. On ne parle plus de guerre ou de survie. Le sujet de l'heure est maintenant le confort. On ne chasse plus pour manger mais pour le plaisir de la chasse ou pour obtenir un idéal. C'est le cas de Wile E. Coyote qui poursuivra le Road Runner d'abord comme on chasse une proie puis comme on attente à la vie d'un ennemi. Porky, l'éternel aventurier des années 30 devient un banlieusard grassouillet assailli par Daffy devenu colporteur, par Charlie, le chien orphelin ou par tous les autres parasites de la terre. Bugs de sont côté devra affronter de plus en plus des gens qui tentent de le déranger dans sa vie quotidienne plutôt que d'affronter des prédateurs avides de ragoût de lapin.

Les relations entre les personnages évoluent mais en même temps, d'autres personnages sont créés. Speedy Gonzalez, la souris la plus rapide de tout le Mexique sera le dernier des personnages à engendrer une longue série de cartoons.

Le commencement de la fin

Peu à peu, les thèmes vont s'épuiser. Le cinéma ne veut plus s'encombrer de cartoons et c'est donc la télé qui présentera les aventures des héros de la Warner à travers le Bugs Bunny Show. Suite à des coupures financières et au départ d'une grande partie de l'équipe, la qualité diminue également. Quand la Warner cesse de produire ces cartoons au milieu des années 60, une poignée d'artistes décide de poursuivre l'aventure sous la tutelle de Friz Freleng qui se fait producteur. La plupart des personnages disparaissent définitivement mais demeurent Speedy Gonzales et Daffy Duck. Puis, même ceux-ci seront remplacés par des nouveaux personnages sans grand intérêt tel Cool Cat et Bunny and Claude. Le studio fermera définitivement en 1969.

À la fin des années 70, Chuck Jones et Friz Freleng seront appelés pour produire une série de spéciaux pour la télé et de films-compilations pour le cinéma. Ces spéciaux ne sont souvent que des montages de plusieurs cartoons selon un thème défini, des thèmes presque toujours inspirés des fêtes nationales américaines (Thanksgiving, Halloween, 4 Juillet, Fête des mères)

Une renaissance?

Pour le 50ème anniversaire de Bugs Bunny en 1989, la Warner produit un nouveau court-métrage mettant en vedette le lapin accompagné pour l'occasion de Daffy et Elmer. "Box office bunny" sera le premier d'une nouvelle série de cartoons produits pour le cinéma. Bientôt, la Warner chargera Chuck Jones productions de créer une nouvelle série mettant en vedette les personnage-vedette du studio. Malheureusement, l'expérience échouera après quelques films qui, s'il ne possédaient pas l'humour de leur prédecesseurs ou la magnifique voix de Mel Blanc, avait tout au moins la qualité graphique des cartoons de l'âge d'or.

Dans les années 90, on notera plusieurs productions dont le court-métrage de 1991 de Tony Cervone intitulé The 51 1/2th Bugs Bunny Anniversary doublé par les futurs doubleurs de Space Jam, mettant en scène un betisier de Répétition avec Bugs, Daffy, Elmer et Sam, et un autre court métrage en 1996, avec les voix de Joe Alaskey doublant à présent Daffy, Bugs, Sylvestre et bien d'autres dans CarrotBlanca, nominé aux oscars!

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