Inauguration de la Place du Chat à Hotton

Il pleuvra désormais toute l’année, à Hotton. Moche ? Plus d’un habitant s’en réjouit ! Des centaines d’enfants ont même applaudi, lors de l'inauguration, le 11 octobre 2008. Cette pluie-là réchauffe. Déclenche un sourire. Elle tombe sans discontinuer du parapluie d’un chat. Pardon, Le Chat. Celui de Philippe Geluck. Le grand public le lisait déjà ou le croquait. Il peut le toucher. Le matou ne se refuse décidément rien : il a sa sculpture en bronze. Et sa place, nom d’un chien. Une première mondiale.

« Trois, deux, un… » Micro à la main, Philippe Geluck invite les garçons et filles du conseil communal des enfants à soulever une toile blanche. Et Le Chat apparaît. Massif. Impassible, malgré cette agitation autour de lui. C’est l’aboutissement d’un projet de plusieurs mois : le ministre et bourgmestre en titre, Philippe Courard (PS), a sollicité le dessinateur pour une aventure centrée sur le développement durable. Il a dit « oui » de suite.

À travers des rencontres et un travail pédagogique, le conseil communal des enfants et plusieurs classes de primaire ont réfléchi à la citoyenneté et aux moyens de mieux faire tourner la planète. Philippe Geluck a marché. Il a autorisé la commune à utiliser son personnage de BD pour baptiser un lieu public, dans un nouveau quartier. Une fontaine du Chat est aussi sortie de terre.

« Elle est comme je l’avais rêvée », glisse son père spirituel. « J’espère que des jeunes pourront se rencontrer sur cette place et tomberont amoureux. » On doit la sculpture à François Deboucq. « Elle a une dimension artistique, philosophique et sociale », résume-t-il.

D’ici quelques semaines, elle fonctionnera grâce à des panneaux photovoltaïques et sera éclairée la nuit. « C’est une expérience unique. On ne la vivra qu’une fois dans sa vie. Et puis, on verra le personnage tous les jours », sourit Olil Van Reeth (12 ans), une des élues du conseil. Allez Roger, ça se fête : un muscadet.

Note : lors de la séance photos, le 19 décembre, l'alimentation en eau du parapluie était coupée à cause du gel.