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19 avril 2011

XIII, la série, sur Canal+

Grosse production internationale, “XIII, la série”, libre adaptation de la célèbre BD, débute sur Canal+ Télérama avait rencontré ses acteurs et producteurs début mars, lors du tournage à Paris de la fin de la première saison.

Passerelle Léopold-Sédar-Senghor, à deux pas du Musée d’Orsay. Au-dessus de la Seine, balayée par un vent glacial en ce début de mois de mars, l’équipe de XIII tourne l’ultime scène de sa première saison, une fusillade mouvementée avec force figurants. Après une mini-série en deux épisodes de 90 minutes en 2008, l’histoire du célèbre héros de BD se décline aujourd'hui en 13 volets de 45 minutes. Tournée entre Toronto et Paris, cette coproduction franco-canadienne met toujours en scène XIII, héros amnésique qui, embarqué dans une vaste conspiration menaçant la démocratie américaine, découvre progressivement son très lourd passé.

Profitant de la capacité de ce personnage à changer d’identité,
cette première véritable saison lui a fait changer de visage. La tête d’affiche de la minisérie, Stephen Dorff, partie « Somewhere » pour Sofia Coppola, a laissé sa place à Stuart Townsend. « On a eu un problème d’agenda avec Stephen Dorff, explique Dominique Jubin, directrice adjointe de la fiction chez Canal+. On était satisfait de sa performance. On a commencé à écrire avec lui en tête, et puis il a fallu changer en cours de route. » Exit aussi Lucinda Davis, peu crédible en Jones, bras droit et confidente de XIII, remplacée par Aisha Tyler (Ghost Whisperer).

Deux acteurs… qui ressemblent néanmoins assez peu aux personnages de la série.
« XIII, dans la BD, tient plus d'un Pierce Brosnan sous stéroïdes, s’amuse Stuart Townsend. Jones, elle, est digne d’une héroïne de la blaxploitation. Nous nous sommes éloignés de ça pour revenir à la réalité de ce que sont les comédiens, dans un monde plus crédible. » « Réinterprétation » de la bande dessinée, XIII, la série, marche sur un fil fragile, entre adaptation et création, censé convaincre à la fois les fans de la BD et les novices. « Il faut conserver les personnages et leur identité, mais récrire l’histoire », résume Jay Firestone, son producteur canadien. « La BD se déroule dans les années 80, alors que la série est clairement inscrite dans notre époque, ce qui sous-entend aussi une modernisation », précise Dominique Jubin.

La moitié des comédiens n’ont pas lu la BD, à l'image de Stuart Townsend et de Tom Berenger, qui incarne le grand méchant de cette saison – un méchant à la Goldfinger, homme d’affaires qui détruit les puits de pétrole pour faire fortune dans les énergies renouvelables. « XIII ne sait rien sur lui-même et découvre son identité au fur et à mesure. J’ai voulu faire de même, en partant de zéro et en me limitant au script », se justifie Townsend. « Les acteurs ne sont pas obligés de lire la BD. C’est notre boulot d’écrire un script qui lui soit fidèle, qui donne aux comédiens les éléments qui feront que leur performance sera conforme à ce que leurs personnages sont à l’origine », confirme Jay Firestone. Seule bonne élève, Aisha Tyler, qui jure avoir lu « 16 ou 17 tomes [il en existe 19, NDLR] pour comprendre la relation entre XIII et Jones, et aussi pour respecter les fans de la BD et l’œuvre elle-même. »

L’identité de la BD,
c’est aussi son origine – belge – et son regard fantasmé sur l’Amérique – Van Hamme, son créateur, s’est surtout inspiré de la presse et du cinéma pour créer « ses » Etats-Unis. Or, XIII, la série est une coproduction franco-canadienne, écrite pas des Canadiens (des anciens de NCIS ou 24 Heures chrono), tournée majoritairement au Canada et en langue anglaise… « En terme de production, vous ne verrez aucune différence avec une série issue de networks américains, admet Dominique Jubin. C’était aussi le but, afin de favoriser les ventes à l’étranger. » Difficile, du coup, de trouver la moindre « French touch » dans cette grosse production. A l’image, « l’histoire voyage beaucoup…, se défend Jay Firestone. Et il y a Virginie Ledoyen ». L'actrice incarne en effet Irina, une redoutable tueuse à gages… d’origine russe. Si des réalisateurs français ont été engagés, tels Philippe Haïm (Secret Défense, Les Dalton), Alain Tasma (Les Bleus, Harkis) et Xavier Palud (Ils), on ne devrait toutefois pas sentir leur « patte », comme souvent dans ce type de série. Un mal pour un bien ?

Texte : Télérama, Pierre Langlais

XIII, la série passe sur Canal+ depuis ce 18 avril. Et quand on n'a pas Canal+, on fait comment ?

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